Le Kamtchatka, baigné à l’est par la mer de Béring et l’océan Pacifique, invite à l’immersion totale dans une nature souveraine. L’UNESCO ne s’y est pas trompé, qui a classé six sites de la péninsule russe au patrimoine mondial. Avec moins de 1 habitant au km2 pour une superficie comparable à celle de l’Espagne, ce paradis sauvage est presque hors du temps. Deux cents volcans, dont vingt-huit encore actifs, y dominent des lacs acides, fumerolles corrosives, geysers et sources thermales. C’est précédé d’un vulcanologue que l’on pénètre dans les entrailles du volcan Mutnovsky, haut de 2 323 mètres, pour observer son activité. Univers coloré et sonore de fumerolles, jets de vapeurs et marmites de boues, où feu et glace coexistent. Accessible seulement par hélicoptère, la célèbre Vallée des Geysers ne fut découverte qu’en 1941. Certains d’entre eux produisent des jets d’eau de plusieurs dizaines de mètres. La géothermie évoque l’environnement de la Terre il y a quatre milliards d’années. Entre les pentes brûlées des volcans, le fleuve Kamtchatka serpente dans la taïga. Le lac Azhabatchie, sanctuaire unique pour l’observation des fleurs et des oiseaux, abrite de nombreuses frayères à saumons. La toundra voit les Evènes, éleveurs de rennes, nomadiser avec leurs troupeaux.
Le voyage au Kamtchatka est une poésie de forêts primaires, mammifères marins, aigles et ours bruns, parmi les plus gros de la planète. Pour tous les plantigrades, humains compris, délice de saumons, airelles et camarines noires, les baies endémiques de la péninsule. Et la baie d’Avatcha n’est-elle pas réputée l’une des plus belles au monde ? Encore peu connu, le voyage au Kamtchatka est un spectacle naturaliste d’une infinie beauté.
Comment ça marche ?